On oppose souvent, dans les manuels de sciences sociales, les méthodes d’enquête dites « qualitatives », « intensives » et « micro-sociologiques », comme les monographies locales, aux méthodes dites « quantitatives », « extensives » et « macro-sociologiques », comme les enquêtes statistiques par sondages portant sur une aire géographique étendue. Cette distinction, apparemment simple, risque cependant de fermer la réflexion méthodologique dans la mesure où ces oppositions pédagogiques plus que scientifiques paraissent aujourd’hui évidentes. La force de cette classification formelle tient au fait qu’elle s’appuie sur des dichotomies scolaires (qualité/quantité, micro/macro, etc.) ; mais elle tient aussi au fait qu’elle renvoie à la vieille opposition entre « individu » et « société ». Dans cette logique, on considère la monographie et l’analyse de cas comme bien adaptées pour saisir le particulier, le singulier, bref, l’individu et sa psychologie, alors que les enquêtes statistiques par questionnaires sont censées saisir plutôt le collectif, le social ou, comme disent certains, le « sociologique ». Or, cette opposition, loin d’aider à un usage raisonné des méthodes d’enquêtes, fait écran à un certain nombre de problèmes proprement sociologiques comme celui de la nature des groupes sociaux.
Avant d’analyser ces problèmes, il est utile de comprendre l’origine de cette opposition pour rompre plus complètement avec celle-ci : l’histoire des sciences sociales constitue une méthode irremplaçable dans la mesure où, retraçant la genèse de nos évidences contemporaines, elle en montre à la fois l’arbitraire théorique et la nécessité sociale. Un regard sur le passé suffit pour apercevoir que l’opposition entre enquête statistique et enquête monographique est relativement tardive, ces deux méthodes ayant longtemps été utilisées soit de façon complémentaire, soit de façon exclusive, mais rarement de façon concurrente.
Sans doute la « statistique morale », c’est-à-dire l’étude quantitative des propriétés non physiques (intellectuelles et morales) de l’homme, qui se développe au dix-neuvième siècle, a-t-elle cherché à établir des régularités numériques (taux de criminalité, de nuptialité, de suicide, etc.) et même des corrélations descriptives (relations entre taux de mortalité et métiers, par exemple). Mais cette recherche n’était pas exclusive d’enquêtes monographiques, comme on le voit chez Villermé qui pratiqua à la fois l’enquête statistique et l’observation directe, quasi ethnographique, des conditions de vie et de travail de la classe ouvrière ; ou inversement chez Le Play, dont les analyses de familles, dans le cadre de son enquête sur les ouvriers européens, véritables études cliniques de cas individuels visant à décrire différents modes de vie, laissent cependant une place importante à l’analyse quantitative dans l’étude des budgets familiaux. Les enquêtes sociales qui se développent aux États-Unis à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle portent essentiellement comme en Europe sur les classes populaires. Il s’agit d’enquêtes plus ou moins systématiques de communautés rurales ou de quartiers urbains (community survey), centrées sur un problème social (alcoolisme, bas salaires, hygiène, etc.) (Leclerc, 1979).
Si, au cours des années 1930, aux États-Unis, les méthodes statistiques ont tendu à supplanter les enquêtes monographiques utilisées en particulier par l’École de Chicago2, c’est qu’elles n’étaient plus de simples instruments de recensement utiles pour décrire mais une technique visant à l’explication et permettant une certaine prévision. Cette nouvelle sociologie qui pouvait être utilisée pour faire des recherches « appliquées » a rencontré les attentes d’élites économiques et politiques. Elles contribuèrent à son développement en finançant de vastes enquêtes par sondage (survey research), fournissant des informations « représentatives » sur une population globale ; ces enquêtes furent menées principalement par le Bureau of Applied Social Research fondé par Paul Lazarsfeld et portèrent, selon une technique d’enquête proche des études de marketing, sur des sujets politiquement intéressants tels que les intentions de vote pendant une période préélectorale ou l’influence de l’écoute de la radio sur les comportements. Les méthodes monographiques se trouvèrent du même coup dévalorisées dans la mesure où elles n’étaient plus, selon les nouveaux critères de la statistique, « représentatives » puisqu’elles ne portaient que sur des populations limitées et géographiquement restreintes.
De plus, alors que les techniques quantitatives prétendaient pouvoir prédire et se présentaient comme des méthodes à la fois utiles et scientifiques (grâce à la mathématisation), les techniques d’observation « qualitatives » se voyaient reprocher d’illustrer plus que de prouver et de décrire au lieu de prévoir (Pollak, 1979). À partir des années quarante, aux États-Unis (puis dans les années soixante en France), le champ de la recherche sociologique a tendu progressivement à s’organiser autour de l’opposition entre deux types de sociologues (de formation et de trajectoires différentes) : d’une part, des « sociologues-reporters » (Robert Park, le fondateur de l’École de Chicago, était journaliste d’origine) pratiquent par enquête directe et font, comme les ethnologues, beaucoup de « travail de terrain », partageant, par exemple, tel William Foot Whyte, la vie des jeunes désœuvrés pour les étudier (Street Corner Society) ; d’autre part, des sociologues « mathématiciens », sociologues de bureau plus que de terrain (dont Paul Lazarsfeld fut le représentant le plus typique et le plus influent), étudient le monde social « à distance », par questionnaires interposés, et cherchent à établir des corrélations entre des variables3. Ce conflit de méthode que résume bien l’opposition entre l’université de Chicago et celle de Columbia n’est pas seulement une opposition de méthode ; c’est aussi une opposition épistémologique, elle-même solidaire de l’organisation de la recherche et des relations avec le pouvoir économique et politique, chacun tendant à avoir généralement la conception de la science correspondant à ses moyens. En effet, les community research pratiquées par l’École de Chicago, effectuées par des étudiants préparant leur thèse, étaient peu coûteuses, alors que les survey research, qui supposent la passation de questionnaires à des échantillons importants de population et donc un nombre important d’enquêteurs et de collaborateurs techniques pour le traitement des données, sont coûteuses et impliquent des contrats de recherches négociés avec des entreprises privées ou l’administration.
Mais si la sociologie « quantitative » a pu s’imposer et, jusqu’à ces dernières années, dominer les méthodes « qualitatives », n’est-ce pas aussi parce que celles-ci étaient apparemment plus adaptées que les techniques monographiques pour étudier la « société de masse » ? Ce n’est sans doute pas un hasard si la sociologie quantitative a trouvé ses premiers objets aux États-Unis dans le développement de pratiques coupées de base locale : la radio, la télévision ou le vote aux élections présidentielles 4. L’unification des marchés économique, linguistique et symbolique et, corrélativement, la destruction des particularismes locaux pouvaient sembler donner raison aux tenants des méthodes par sondage contre les partisans de l’enquête locale : on pouvait se demander si la monographie locale avait encore un sens dès lors que le village n’était plus réductible à un microcosme clos du fait de l’extension géographique des relations des populations rurales et de la diffusion généralisée des biens et services « citadins » dans les campagnes (Champagne, 1975). Il serait donc alors plus adéquat d’étudier le monde agricole en passant un questionnaire à un échantillon national représentatif d’agriculteurs plutôt qu’en procédant, comme les sociologues ruraux, à des monographies de villages5.
Le développement des méthodes d’enquêtes quantitatives et la domination qu’elles ont exercée sur les autres techniques d’enquête pourraient bien rendre compte des explications « théoriques » que nombre de sociologues (et d’ethnologues) ont avancées pour justifier l’usage de la monographie locale. Face à ces méthodes ambitieuses, tout se passe comme si les tenants de ces monographies avaient été contraints de procéder à un partage « à l’amiable » du monde social : abandonnant aux méthodes quantitatives le domaine des mass media, des votes, des opinions, bref de tout ce qui relève de la société globale ou « de masse », ils se réservaient l’étude des petites communautés « closes » comme les sociétés « traditionnelles », c’est-à-dire des micro-sociétés isolées qui forment « un système social ayant sa structure et ses mécanismes de fonctionnement » (Jollivet et Mendras, 1971, p. 74)6. Du même coup, la monographie locale, qui était une méthode commode et économique de récollection des données, s’est trouvée transformée en parti pris méthodologique explicite.
Ce bref rappel historique suffit à montrer que le choix d’une technique d’enquête ne peut être fait indépendamment du type d’objet étudié, en prenant simplement en compte des propriétés intrinsèques à chaque méthode (« profond », « intensif », etc.).
Le problème sociologique posé implicitement à travers ce choix est, en réalité, celui de la nature des groupes sociaux, de leur mode d’existence et de la technique d’enquête la plus adéquate pour les appréhender. Certains sociologues ont vu ce problème et ont montré par exemple que le tirage au hasard d’un échantillon de population reposait sur une conception atomisée des individus et tendait à neutraliser les effets tenant à l’appartenance à des groupes sociaux7 ; mais c’est surtout chez les ethnologues, qui sont de fait les utilisateurs privilégiés de la méthode monographique, qu’il s’est posé clairement, à travers la question de « l’unité pertinente d’analyse et d’enquête », question apparemment méthodologique qui revient de façon presque obsédante dans leurs travaux. Il est intéressant de reprendre les débats des ethnologues sur les usages de la monographie locale parce que ceux-ci ont dû aborder de front le problème des découpages réels de population, problème que les sociologues-statisticiens évacuaient d’emblée dans leur conception omnibus et globale de la représentativité.
Les premières enquêtes ethnographiques portèrent souvent sur des sociétés insulaires de petites dimensions dans lesquelles les individus se trouvaient en situation d’interaction directe et constituaient des groupes réels enfermés à l’intérieur d’isolats géographiques, les relations avec des groupes extérieurs étant restreintes et épisodiques. L’application de la méthode monographique à l’étude de population de dimensions plus importantes et moins fortement délimitées dans l’espace géographique (en particulier du fait de l’absence de limites politiques marquées par des frontières) a entraîné des difficultés. Les ethnologues ont dû poser explicitement le problème des limites de la monographie et s’interroger sur le critère à retenir pour effectuer un découpage que la géographie et/ou l’organisation politique n’avaient pas produit dans la réalité sous la forme de frontières « naturelles » ou « politiques ». Les incertitudes concernant les principes de découpages étaient liées à des hésitations conceptuelles pour désigner les « systèmes sociaux » à délimiter (« groupe social », « société », « unité sociale élémentaire », etc.) En effet, il s’agit parfois de procéder à une délimitation parce qu’il n’existe pas de délimitation politique, « les difficultés pour déterminer le groupe social (s’expliquant) par l’inexistence de la nation dans les sociétés primitives ». Encore faudrait-il démontrer que les limites politiques sont essentielles pour définir un groupe social et qu’une commune, un département, la nation française, constituent des groupes sociaux de même nature. Ou encore il s’agit de définir « les entités élémentaires auxquelles (l’anthropologie) a affaire » (Radcliffe-Brown, 1970, p. 295). Mais cette recherche des « atomes sociaux » les plus simples, ou des « cellules de base » constitutives des sociétés, repose-t-elle sur autre chose que sur une analogie plus métaphorique que réelle avec les sciences physiques ou biologiques ? Enfin, il s’agit de découper une « small scale society », c’est-à-dire un groupe local. Mais comment procéder au découpage lorsque ce groupe n’est pas isolé dans l’espace ?
Le constat, par les ethnologues, de l’existence de relations nombreuses qui peuvent s’instaurer entre une population villageoise et des groupes extérieurs n’a pas toujours suffi à remettre en cause l’autonomisation du cadre villageois comme cadre d’analyse, ceux-ci se bornant souvent à ajouter, au postulat fonctionnaliste qui invite à considérer le village comme « un tout », une proposition métaphorique selon laquelle ce « tout » est en même temps « part society » (Alfred Louis Kroeber), « un segment », d’une « communauté plus vaste » (Horace Mitchell Miner) ou encore, comme disent certains sociologues ruraux, une partie d’une « société nationale englobante ».
Le principe de ces difficultés réside dans une utilisation substantialiste de l’approche monographique qui considère que la population située sur un territoire donné constitue toujours un « groupe ». Ce réalisme qui croit pouvoir découper de façon quasi matérielle des groupes sociaux se trouve mis en échec lorsque les rapports entre les individus et le territoire tendent à devenir instables. En effet, le déplacement des individus dans l’espace et l’extension des relations d’échange et de concurrence rendent impossible la délimitation de groupes nettement distincts les uns des autres par des frontières matérielles et conduisent du même coup toute tentative visant à circonscrire des systèmes sociaux en termes géographiques aux délimitations les plus arbitraires. Ainsi, cherchant à définir des unités ou des groupes « élémentaires », Meyer Fortes et Edward Evan Evans-Pritchard constatent qu’une telle délimitation est rendue impossible du fait des « interférences » entre un groupe et ses voisins et sont contraints de reconnaître eux-mêmes que « le choix de groupes politiques autonomes est toujours dans quelque mesure arbitraire ». Le rapport des groupes à l’espace peut prendre, même chez les peuples « primitifs », des formes très complexes défiant toute délimitation réaliste. On le voit dans le cas des Arapesh, étudiés par Margaret Mead. Ils vivent dans plusieurs hameaux à la fois et sont engagés dans un réseau de dons et de contre-dons à base non locale, de sorte qu’il est impossible de fixer une aire précise incluant tous les réseaux d’échanges. Dans la même logique, les villages de Bali étudiés par Clifford Geertz constituent un cas extrême d’enchevêtrement de champs de relations où les espaces de résidence des individus, les délimitations administratives, les lieux de célébration des cultes, la distribution dans l’espace des relations de parenté, des associations ou des systèmes de castes s’entrecroisent de façon particulièrement complexe et variable selon les villages :
« La formulation la meilleure de ce type de structure villageoise, écrit Clifford Geertz, est peut-être de la représenter en recourant au modèle de l’intersection de plans d’organisation sociale théoriquement distincts […]. Un village n’est pas un hameau ni un groupe fréquentant une même église, mais un exemple concret d’intersection de différents plans d’organisation sociale, dans un lieu défini de manière large » (Geertz, 1959).
L’utilisation de la méthode monographique ne se heurte pas seulement au problème des localisations, multiples et dispersées, des activités d’un groupe social. En effet, Edward Evan Evans-Pritchard radicalise le problème de la délimitation des groupes en mettant en question la détermination même de groupes en soi, qu’il s’agisse de groupes définis par l’espace comme un village ou de groupes définis selon d’autres critères comme celui des « intellectuels », par exemple, dans la mesure où il montre que les individus ne se voient membres d’un groupe que par opposition à d’autres groupes et que le sentiment d’appartenance à un groupe est, pour une part, fonction des situations et des systèmes d’intérêts qu’elles portent à mobiliser. La notion de « distance structurale » comme « distance entre groupes de personnes dans la structure sociale » permet, selon Edward Evan Evans-Pritchard, de rendre compte de la tendance à la fission des groupes, c’est-à-dire de l’opposition des segments entre eux et simultanément de la tendance à la fusion de ce même groupe avec d’autres groupes de sa propre classe, en opposition aux segments plus grands (ou plus éloignés) que lui-même (Evans-Pritchard, 1968, p. 138 et 163).
On ne peut donc que suivre Edmund Leach lorsqu’il rappelle qu’il n’existe pas de situation ethnologique « normale », où l’on trouve des groupes bien distincts, « répartis sur la carte dans un ordre déterminé et séparés par des frontières nettement délimitées », et lorsqu’il démonte, avec humour, les postulats qui accompagnent un certain usage de la monographie locale chez les ethnologues :
« On suppose qu’un système social existe à l’intérieur d’une aire géographique plus ou moins arbitrairement définie ; que la population comprise dans ce système social a une seule culture ; que le système social est uniforme. Ainsi l’anthropologue peut choisir une localité “de la taille qui lui convient” et étudier en détail ce qui s’y passe ; de cette étude il espère tirer des conclusions sur les principes d’organisation régissant cette localité particulière. À partir de ces conclusions, il formule des généralisations qui feront l’objet d’un livre sur l’organisation de cette société considérée comme un “tout” » (Leach, 1972, p. 87).
Mais il est clair que la critique des postulats véhiculés par un usage mécanique de la méthode monographique ne signifie pas le rejet pur et simple de la monographie locale comme technique d’enquête ; elle oblige seulement à un approfondissement de la réflexion (à refaire chaque fois et pour chaque recherche) sur les rapports entre un objet de recherche et les techniques pour l’étudier. Ainsi, dans le cas de l’Inde, constatant que la conscience d’appartenir à un système social plus large (système de castes) l’emporte sur la conscience d’appartenir à une communauté de village, Louis Dumont et David Pocock sont amenés à récuser le choix du village comme cadre théorique de recherche et proposent de distinguer la « réalité structurale » d’un système social (e.g. système de caste ou système de classes sociales) et la « réalité substantielle » du village (i. e. une population sur un territoire) :
« Pour celui qui travaille sur le terrain, écrivent-ils, le village apparaît comme un centre commode pour une série de recherches et il n’est que trop tentant de conférer indûment à ce village une sorte de réalité sociologique. La simple existence architecturale et démographique du Village détourne d’une perspective structurale selon laquelle les choses n’existent que dans leurs relations — qui doivent être l’objet propre de l’étude — pour conduite à un point de vue atomistique qui confère aux éléments une existence autonome » (Dumont et Pocock, 1957, p. 26).
Ce bref exemple tiré de l’ethnologie suffit à montrer qu’un choix de méthode n’est jamais un choix purement technique mais engage déjà largement la recherche sur le fond. Il faut rappeler, contre certains méthodologues qui réinventent sous des formes nouvelles l’opposition stérile entre l’individu et la société, qu’il n’existe pas, pour le sociologue, comme l’écrivait Halbwachs, d’autres « ensembles réels que les groupes sociaux » (Halbwachs, 1944, p. 116) ; cela ne signifie pas, évidemment, qu’il faille renoncer, pour les étudier, aux méthodes statistiques sous prétexte qu’elles atomisent les individus, au profit de méthodes monographiques qui seraient censées mieux saisir les groupes. Cela signifie seulement que, en chaque cas, il faut analyser les effets, sur l’objet de la recherche, des différentes techniques d’enquête, afin de combiner leur utilisation. Une telle réflexion devrait permettre de repenser nombre de problèmes tel celui par exemple de la « représentativité », point faible apparemment des enquêtes monographiques parce qu’il reste posé dans la logique purement statistique des techniques de tirage d’échantillons et qu’il privilégie une conception plus « politique » et formelle que « scientifique » de la représentativité. Elle contribuera peut-être également à faire disparaître cette fausse opposition qui conduit à un usage monolithique et exclusif des méthodes comme aux fausses réconciliations qui consistent à juxtaposer, sans lien ni raison, des données qualitatives décontextualisées (extraits d’interviews généralement tirés de pré-enquêtes par exemple) à des ensembles interminables de tableaux statistiques.